LA VALVE DE LA CULASSE
(ou La Cantatrice Chauve A L'Etude)

vendredi 12 septembre 2008

Episode 21 : Mon Cher Albert


Un petit cadeau pour notre ami pénitent du Maine-et-Loire (quelque peu lassé de notre amie Rika) qui le premier me proposa ce titre... Et en ces temps de décadence morale et de visite de Ben Sixteen dans la Mas de sa belle, il fallait bien donner quelques gages de notre laïcité positive (et non point de notre lascivité cognitive, nous n'allons point contrepéter sur de si nobles sujets, allons!)


Tu es pour moi le symbole vivant
Des amours romantiques qu'on découvre à trente ans
Ton corps me fait vibrer, dans tes bras je m'enivre
Mon cher Albert
Mon cher Albert

Lorsque tous deux, ensemble nous vivons
Mon ventre sur ton dos formant un édredon
Que j'ai donc du plaisir à contempler ta nuque
Mon cher Albert
Mon cher Albert

Tu fais pour moi des choses aphrodisiaques
Tout nu dans la cuisine, tu me lis du Mauriac
Lorsque j'entends ces mots, je l'avoue, ça m'excite
Mon cher Albert
Mon cher Albert

Comme Pollux et son copain Castor
Comme Yseult et Tristan, comme Sodome et Gomorrhe
Nous sommes réunis par un amour unique
Mon cher Albert
Mon cher Albert

Je vais pourtant encore te demander
Une dernière grâce, pour mieux me contenter
Lorsque tu viens m'aimer, garde donc ta soutane
Mon cher Albert
Mon cher Albert

Mon cher Albert, mon petit Albert

Mon Cher Albert - Jean Yanne - 1964
Paroles : Jean Yanne - Musique : Jean Yanne / Popoff


Et n'oubliez pas, mettre le doigt sur la touche fait partie des plaisirs de l'affaire.

lundi 8 septembre 2008

Episode 20 : La Testiculance


Étions spermatozoïdes
Petites bêtes ovoïdes
Entre les jambes de Papa
Souvenons-nous étions bien là
C'était la sécurité
Avions chaud et à manger
Pas peur de la solitude
Étions une multitude
Dans l'espace de deux noix
Entre les jambes de Papa

Après la chouette testiculance
Il y a eu l'enfance
Ah, parlons-en de l'enfant!
Petit con boursouflé débile
Toute la journée dans la gueule
Un biberon en caoutchouc synthétique de merde
Pense qu'à téter et à chier
Dans ses culottes anti-fuites de merde
Pauvre petit con boursouflé de merde
Dans son berceau en dentelles de merde
Et il a pas digéré l'petit con
On va l'aider l'petit con
Et on lui tape dans l'dos
Pour qu'il fasse son rot de merde
Et guili-guili
Et il ressemble à son père de merde
Il a les yeux couleur merde
De sa mère de merde
Pauvre petit con de merde

Ah la testiculance !
Ah la testiculance !
Vive la testiculance !

Entre les jambes de Papa
On s'marrait en plus de ça
Quand il grimpait sur Maman
Ah la la, c'était marrant
Ça giclait comme le piston
Dans l'moteur à explosion
Et nous dans les roubignolles
Ca swinguait la carmagnole
Tralalère et tralala
Entre les jambes de Papa

Après l'enfance de con,
Y'a l'adolescence de con.
Alors là s'il y a un âge con,
C'est bien l'adolescence de con.
Il a l'acné plein la gueule de merde
Des boutons d'acné plein la gueule
Première émotion sexuelle!
Ça lui gratouille entre les cuisses au jeune con,
Branle-toi, et fais pas chier l'monde !
Adolescent d'merde
Et on lui apprend à aimer les fleurs,
Les fleurs t'emmerdent !
Et on lui apprend à aimer les arbres,
Les arbres t'emmerdent !
Et ça roule des mécaniques
Jeune con de merde !
Adolescence, âge de con!

Ah la testiculance !
Ah la testiculance !
Vive la testiculance !

Entre les jambes de papa
Quand papa faisait caca
Le fessier sur la lunette
Nous dans notre aéronef
Au dessus d'l'eau de la cuvette
Où clapotaient les reliefs
Aéronef en mouvement
Dès que Papa faisait gaiement
Balancions de-ci de-là,
Entre les jambes de Papa

Les jeunes cons d'adolescents
Sont d'venus des gros cons d'adultes
Gros cons d'adultes de con
'Croient tout savoir, savent rien ces gros cons
'Mènent une vie de cons
Travail à la con
Famille de cons
'Savent rien foutre en plus de ça
Ces gros cons d'adultes
Pour traverser une rivière
Faut qu'ils contruisent un pont
Espèce de gros cons
Et ils ont les pieds dans leurs pantoufles de merde
Gros cons d'adultes
Regardent la télévision de con
Ça, ils veulent pas louper l'feuilleton
Gros cons d'adultes
Sur cette planète de merde

Ah la testiculance !
Ah la testiculance !
Vive la testiculance !

Mais un copain spermato
Voulant faire le rigolo
Nous a poussés vers le trou
Quand Papa tirait un coup
Et c'est pour ça qu'on est là
Tous ensemble à l'Olympia
Finie la testiculance
Fini le temps de l'insouciance
Ah ce salaud d'spermato,
Qui nous a poussés dans l'dos !

Alors après tout ça
Y'a la vieillesse
Même pas besoin qu'on en parle,
De la vieillesse
On est vieux, on existe déjà plus
Vieilles serpillières de merde
Plus bons à rien, y sont foutus
Même plus bons à bouffer,
Dans la gueule, plus une dent
Ou alors elles sont toutes fausses
Vieilles serpillières de merde
Un pied dans la tombe,
Un pied pour nous faire chier
Heureusement, vont bientôt disparaître
Vont débarasser l'plancher
Des vieilles vaches de merde
Et allez, un grand trou
Et hop, dans l'trou
D'la terre dessus,
Et on en parle plus !

Ah la testiculance !
Ah la testiculance !
Vive la testiculance !

Étions spermatozoïdes
Petites bêtes ovoïdes
Entre les jambes de Papa
Souvenons-nous étions bien là
C'était la sécurité
Avions chaud et à manger
Pas peur de la solitude
Étions une multitude
Dans l'espace de deux noix
Entre les jambes de Papa
La Testiculance - Professeur Choron - 1981
Paroles et Musique : Georges Bernier
[Jackie Berroyer : Guitares, Jean-Marie Gourio : Batterie]



Et n'oubliez pas, mettre le doigt sur la touche fait partie des plaisirs de l'affaire.

lundi 18 août 2008

Episode 19 : Un Jour Viendra


Enfoncées les ritournelles barytonesques du fraudeur fiscal exilé en Patagonie. Oubliées les vocalises d'opérette des Dario Moreno et autres Luis Mariano.

Ce que nous avons là est comparable à l'ascenscion de l'Everest à mains nues, sans oxygène et en slip : chanter l'ouverture d'opéra la plus puissante du plus puissant des compositeurs classiques, le Tannhäuser de Richard Wagner avec des paroles écrites par Christophe (si,si!) et Gilles Thibault.

Mais qui a bien pu oser à l'orée des années 70 commettre cela?
Eh bien comme les 2/3 des votants l'ont deviné, il s'agissait en effet d'Alain Bashung... Ben oui on peut pas toujours faire rêver Madame avec ses petites entreprises... (Quand au troisième votant, qui pensait à Mike Brant, il est condamné à écouter l'intégrale de Rika Zaraï, sans chemise, sans pantalon au find fond du Maine-et-Loire!)
Un Jour Viendra - Alain Bashung - 1970
Paroles : Christophe / Gilles Thibault - Musique : Richard Wagner


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samedi 9 août 2008

Episode 18 : La chasse au boson intermédiaire

Extrait du CURRICULUM VITAE de Joël Sternheimer (aka Evariste)

_________________________

Né le 31 janvier 1943 à Montluel (Ain, France). Adopté en qualité
de pupille de la Nation le 24 juin 1948. Marié le 6 septembre 1991
à Seix (Ariège) avec Yuki, née Yamaguchi; une fille, Sara Mitsouko
née le 13 octobre 2002, et un garçon, David Lion, né le 10/12/2004.

Docteur en physique théorique (3ème cycle) (Lyon, 1966).
Licencié ès sciences mathématiques (Paris, 1964).
Diplômé d'Etudes Supérieures de Math. approfondies (Paris, 1964).
Lauréat "Ettore Majorana scholarship" 1966 (Erice, Sicile).
Graduate alumnus *67 de l'Université de Princeton (U. S. A.).
Titulaire des brevets n°s FR 83 02122, FR 92 06765 et extensions.
Lauréat du prix Philips 1999.


Dans une usine
De computers
Pleine de machines
À avoir peur
Un quarteron d'octogénaires
Chasse le boson
Intermédiaire
Haaaahhaaaaaaahhaaaa
Hahahaahahaaaaaaaaaaaaa

Mais où sont donc passés
Pierre, Paul, Jacques et Léon
Le petit quarteron d'octogénaires ?
Ben ils sont tous partis
À la chasse au boson
À la chasse au boson intermédiaire

J'ai une idée
Dit le premier
Ben dis-la donc
Dit le second
Et bien voilà
Vous prenez trois
Ajoutez treize
Et ça fait seize
Waaaahhaaaahhaaaa
Wahahaahahaaaa
Réponse mauvaise
Dit le computer
Faut pas prendre treize
Ça porte malheur
Dans soixante-neuf
Il y a un neuf
Les nombres entiers
C'est pas le pied
Haaaahhaaaaaaahhaaaa
Hahahaahahaaaaaaaaaaaaa

Mais où sont donc passés
Tante Anna, Paul, Léon
Henri IV et Louison
Et Dagobert
Héhé
Ben ils sont tous partis
À la chasse au boson
À la chasse au boson intermédiaire

Dans un sapeur (sa, sa)
Il y a peur (peur, peur)
Dans une patrouille (pa, pas)
Il y a trouille (trouille, trouille)
Dans une bataille (ba, ba)
Il y a aïe (aïe, aïe)
Et dans Hitchcock (hit, hit)
Il y a un coq (coq, coq)
Hahahahaaaaaaahhaaaa
Hahahaahahaaaaaaaaaaaaa
Mais qu'est-ce qu'Hitchcock
Vient foutre là-dedans ?
Dirent les vieux schnock
En se bidonnant
Dans cette chmufson
Imaginaire
Comme le boson
Intermédiaire
Hahahahaaaaaaahhaaaa
Hahahaahahaaaaaaaaahaaaa

Mais où sont donc passés
Pierre, Paul, Jacques et Léon
Le petit quarteron octogénaire ?
Ben ils sont tous partis
À la chasse au boson
À la chasse au boson intermédiaire
Mais où sont donc passés
Pierre, Paul, Jacques et Léon
Et les petits bisons octogénaires ?
Ben ils sont tous partis
À la chasse au boson
À la chasse au boson patibulaire
Mais où sont donc passés
Antoine et Jacques Dutronc
Le président Rosko et Louis-Hubert ?…
La chasse au boson intermédiaire - Evariste - 1967
J.Sternheimer / J.Sternheimer


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lundi 4 août 2008

Episode 17 : Ca, ça fait mal à l'ouvrier



Ben oui, Desproges a chanté... Etonnant, non?




L'existence morne et fadasse
De Brouchard le pâle OS2
Se déroule à Garges-les-Gonnasses
Loin du luxe des gens heureux
Et quand le samedi soir vers 20 heures
Brouchard se promène à Paris
Il n'voit qu'des cadres supérieurs
Bronzés et buvant du whisky
Eh ben ça…
Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine, ça y piétine
Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine sa dignité
Ça, ça fait mal à l'ouvrier

Dans le port souillé de Bandol
Clapote misérablement
Dans sa chambre à air Anatole
Humble tâcheron dans le bâtiment
Soudain dans un bruit de tonnerre
Le hors-bord d'un fier P.-D.G.
Estourbit d'un paquet de mer
Ce pauvre homme en congés payés

Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine, ça y piétine
Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine vraiment sa dignité
Ben, ça fait mal à l'ouvrier

Insouciant dans sa limousine
Charles-Édouard, le fils du docteur,
Traverse la Z.U.P. chafouine
Où s'étiolent les travailleurs
Il écrase le chien de Georgette
Au coin de la rue des Communards
Et jetant vingt sacs à la fillette :
« T'as qu'à t'racheter un autre batard ! »

Aïe aïe aïe, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine, ça y piétine
Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine vachement sa dignité
Ben, ça fait mal à l'ouvrier

Dans une boîte disco de Saint-Tropez
Un prince héritier transalpin
Avait dansé avec Thérèse
Et lui avait demandé sa main
- Épouser une pauvre ouvrière
Monseigneur, vous n'y pensez point ?
- T'as raison, dit l'altesse princière,
On n'a qu'à faire ça en copains

Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine, ça y piétine
Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine complètement sa dignité (il en a quasiment plus)
Ça, ça fait mal à l'ouvrier (il a mal, il a mal)…
Ca, ça fait mal à l'ouvrier - Pierre Desproges - 1983



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Episode 16 : Jésus Christ


Un immense merci à Mr Philippe Labro d'avoir écrit pour notre Jojo national ce chef-d'oeuvre impérissable (A quand une reprise par Cazoul?)





S'il existe encore aujourd'hui
Il doit vivre aux États-Unis
Il doit jouer de la guitare
Et coucher sur les bancs des gares
Il doit fumer de la marie-jeanne
Avec un regard bleu qui glane

Jésus
Jésus-Christ
Jésus-Christ est un hippie

Banjo mexicain sur le dos
Autour de son front un bandeau
Il est barbu et chevelu
Il s'est battu à Chicago
Il aime les filles aux seins nus
Il est né à San Francisco

Jésus
Jésus-Christ
Jésus-Christ est un hippie

Dans les parcs et le long des docks
Il vit dans un sac de couchage
On n'arrête pas de l'arrêter
Pour délit de vagabondage
Au grand festival de Woodstock
C'est lui qui soignait les blessés

Jésus
Jésus-Christ
Jésus-Christ est un hippie

Son père s'appelait Jo je crois
Sa mère s'appelait Mary je crois
Il a trente trois ans je crois
Le FBI lui court après je crois
Et s'ils arrivent à le coincer
Ils mettront notre ami en croix

Jésus
Jésus-Christ
Jésus-Christ est un hippie

Jésus
Jésus-Christ
Jésus-Christ est un hippie

Jésus
Jésus-Christ
Jésus-Christ est un hippie
Jésus Christ - 1970 - Johnny Halliday
P. Labro / E. Vartan


Et n'oubliez pas, mettre le doigt sur la touche fait partie des plaisirs de l'affaire.

Episode 15 : Merci Patron

Bon, je sais c'est limite facile et c'est la deuxième des Charlots en 15 épisodes, oui bon.
Mais primo, ça fait quelques temps que Fred me l'a demandée;
Deuxièmo, c'est pas interdit de resservir le même artiste (d'ailleurs, j'en ai encore des moins connues mais excellentes...);
Et troisièmo ca me permet d'adresser une spéciale dédicace à mes potes Nico S., Michel C. et Jean-Pierre D.
Quand on arrive à l'usine
La gaîté nous illumine
L'idée de faire nos huit heures
Nous remplit tous de bonheur
D'humeur égale et joyeuse
Nous courons vers la pointeuse
Le temps d'enfiler nos bleus
Et nous voilà tous heureux
La ï ti la la la ï ti la la ï hé

(Refrain)
Merci patron merci patron
Quel plaisir de travailler pour vous
On est heureux comme des fous
Merci patron merci patron
Ce que vous faites ici-bas
Un jour Dieu vous le rendra

Quand on pense à tout l'argent
Qu'aux fins de mois on vous prend
Nous avons tous un peu honte
D'être aussi près de nos comptes.
Tout le monde à la maison
Vous adore avec passion
Vous êtes notre bon ange
Et nos chantons vos louanges
La ï ti la la la ï ti la la ï hé

(Refrain)

Mais en attendant ce jour
Pour vous prouver notre amour
Nous voulons tous vous offrir
Un peu de notre plaisir
Nous allons changer de rôle
Vous irez limer la tôle
Et nous nous occuperons
De vos ennuis de patron
La ï ti la la la ï ti la la ï hé

Nous serons patrons nous serons patrons
À vous le plaisir de travailler pour nous
Vous serez heureux comme un fou
Nous serons patrons nous serons patrons
Ce que vous avez fait pour nous
Nous le referons pour vous
La ï ti la la la ï ti la la ï hé
Merci Patron - 1971 - Les Charlots
G. Rinaldi / L. Rego



Et n'oubliez pas, mettre le doigt sur la touche fait partie des plaisirs de l'affaire.